De Douala à Malabo ou du paradis à l'enfer
Après avoir quitté le Soudan et son Nil, erré quelques temps en France à rechercher du travail et manifesté contre le CPE en mars dernier, je me suis envolé en juillet (au lendemain de cette malheureuse finale) pour Yaoundé. La nouvelle entreprise, Razel, pour qui je consacre la majorité de ma journée, m’envoie pour une durée indéterminée au Cameroun pour construire ou plutôt RE-construire des routes. Après 2 mois à Yaoundé et 1 à Douala où j’ai pu progresser dans mon pas de danse de coupé-décalé, la direction a décidé de m’envoyer sur une petite île dans le golfe du Guinée située sur une éponge de pétrole et convoitée par toutes entreprises à l’affut du cash flow facile.
La Guinée Equatoriale
Pour résumé, Malabo est juste un joueur de Loto qui venait de gagner la super cagnotte et qui claque tout dans une soirée Casino le soir même!
J’ai fait l’expérience en m’aventurant Un soir, en conduisant dans Malabo, je me suis perdu et rapidement retrouvé en face du portail du Palais Présidentiel. Résultat 5h au commissariat central et 2,6 millions F Cfa (4000 Euros) pour me faire sortir et arroser le chef, heu le grand chef d’abord puis le chef, le sous chef… !
Et moi, qu’est ce que je fous ici me diriez vous ? Je remplace un futur retraité qui a été mis gentiment au placard, pour remettre d’aplomb le contrôle de gestion et la comptabilité. Ambiance
Néanmoins les valeurs sures restent, et la fête du Beaujolais a bien lieu à Malabo avec la fille du président. On peut remercier les généreux sponsors des entreprises pétrolières et des travaux publics d’avoir organisés cette petite sauterie.